Chapitre 7 – Micro-organismes et santé
Chapitre 7 – Micro-organismes et santé
Les acquis du collège : Kahoot Quizz 2ndeThD(vrai/faux)
Rappels :
Les micro-organismes sont des êtres microscopiques qui sont omniprésents dans notre environnement. Il s’agit principalement des bactéries et des virus.
L’être humain héberge de nombreux micro-organismes. Ils constituent le microbiote. La plupart ne sont pas dangereux et contribuent à le maintenir en bonne santé.
Certains micro-organismes sont pathogènes : ils peuvent être à l’origine de maladies.
Chacun peut veiller individuellement à limiter le risque de contamination par des micro-organismes pathogènes :
- - en appliquant des principes d’hygiène,
- - en utilisant des produits antiseptiques,
- - en ayant recours à la vaccination.
Les politiques de santé publique visent à lutter efficacement contre la propagation des pathogènes.
Introduction
Les micro-organismes sont présents partout dans notre environnement, mais aussi sur notre peau et à l’intérieur de notre organisme. Ils interagissent en permanence avec nous.
Problématique : Commentles micro-organismes influent-ils sur notre santé?
I – Le microbiote humain :
D1 Le microbiotehumain
Objectif : On cherche à définir le microbiote humain.
- Calculer la proportion de microbes présents dans un individu par rapport à son nombre de cellules.
- Observer un frottis de bactéries du microbiote de vertébrés.
1) Définition :
Le microbiote humain représente l’ensemble des microorganismes (bactéries, virus, champignons) qui vit sur et dans le corps humain. Il est présent dans toutes les zones du corps en contact avec le milieu extérieur. On distingue :
- le microbiote buccal,
- le microbiote cutané,
- le microbiote respiratoire,
- le microbiote vaginal,
- le microbiote intestinal.
Notre organisme est un écosystème possédant une grande biodiversité. On retrouve les mêmes micro-organismes chez tous les individus, mais dans des proportions différentes. Le microbiote humain est si développé qu’on le considère aujourd’hui comme un organe vital à part entière.
2) L’évolution du microbiote :
Le microbiote se met en place dès la naissance, par contact avec le microbiote de la mère :
- - soit vaginal et intestinal en cas d’accouchement par voie basse,
- - soit cutané en cas de césarienne.
Il s’enrichit grâce à l’allaitement maternel et les contacts avec l’environnement, puis se stabilise vers l’âge de 3 ans.
Le microbiote va ensuite être modifiépar différents facteurs tout au long de la vie :
- il s’enricht :
- alimentation riche en fibres,
- changement de lieu de vie.
- il s’appauvrit :
- hygiène excessive (utilisation trop fréquente de gel hydro-alcoolique),
- traitements antibiotiques,
- alimentation riche en produits d’origine animale.
II - Le microbiote et la santé humaine :
D2 Microbiote et santé
Objectif : On cherche à montrer l’effet sur la santé de la symbiose microbiote/hôte.
- Exploiter des expériences historiques établissant des relations entre bactéries et santé.
- Analyser, comparer, critiquer des informations sur les effets scientifiquement prouvés du microbiote et sur l’utilisation du microbiote en santé humaine.
- Savoir évaluer les précautions hygiéniques nécessaires au plus juste (fréquence et pertinence des lavages de mains et utilisation de gels hydro-alcooliques).
1) Le rôle du microbiote intestinal :
Le microbiote intestinal vit en symbiose avec notre organisme.
Au niveau digestif :
- pour se nourrir, il décompose aliments non digestibles dont les fibres alimentaires, nous permettant d’absorber une partie des nutriments issus de cette digestion,
- en retour, il synthétise :
- des vitamines,
- des acides gras,
- des molécules qui régulent la sensation de faim,
- des molécules qui régulent le stockage et le transport du fer et des graisses corporelles.
Au niveau immunitaire :
- il synthétise des molécules anti-inflammatoires qui régulent l’activité des cellules immunitaires, limitant les allergies,
- il entre en compétition pour les nutriments avec les bactéries pathogènes et empêche ainsi leur prolifération,
- il participe à la maturation du système immunitaire.
2) Dérèglements du microbiote intestinal :
L’équilibre du microbiote est indispensable à la santé humaine. En cas d’affaiblissement des barrières protectrices, comme le mucus intestinal, des bactéries normalement bénignes peuvent devenir pathogènes et être à l’origine d’un état inflammatoire. Des liens sont établis entre l’état du microbiote intestinal et certaines maladies comme l’autisme, la sclérose en plaques, l’obésité, Parkinson…
3) Utiliser le microbiote intestinal pour soigner :
Des pistes de traitements utilisant des probiotiques sont aujourd’hui envisagées. Ils visent à rétablir la diversité et l’équilibre d’un microbiote altéré. La transplantation fécale permet de recoloniser l’intestin d’une personne infectée par Clostridium difficile grâce au don de microbiote d’une personne saine.
III – Agents pathogènes et maladies vectorielles :
D3 Agents pathogènes et maladies vectorielles
Objectif : On cherche à étudier le mode de transmission vectoriel d’un agent pathogène.
- Exploiter des bases de données permettant de connaître la répartition, la prévalence ou l’impact en termes de santé publique d’une maladie à transmission directe et/ou vectorielle.
- Exploiter des données issues de l’histoire des sciences pour comprendre la découverte des maladies liées à des pathogènes à transmission directe et/ou vectorielle et leurs traitements.
- Exploiter des documents montrant les modes de lutte contre des maladies vectorielles en France et dans le monde.
1) L’origine des maladies infectieuses :
Les maladies infectieuses sont provoquées par des micro-organismespathogènes : virus, certaines bactéries et certains eucaryotes. Ils vivent aux dépens d’un autre organisme, appelé hôte (devenu leur milieu biologique), tout en lui portant préjudice (les symptômes).
25 L’agent pathogène survit dans la nature grâce à un réservoir. Ce réservoir peut être un humain ou une autre espèce animale. Si le réservoir n’est pas malade, il est appelé porteur sain.
2) La transmissiond’un pathogène :
La transmission du pathogène se fait par changement d’hôte.On peut classer les maladies en deux catégories selon le mode detransmission du pathogène :
- maladies à transmission directe :
* d’un humain à un autre humain, parcontact direct avec des fluides corporels(sang, salive, urine, sperme, sécrétions vaginales ou urétrales…),
* de l’environnement (air ou eau contaminés) à un humain.
Ex. :
Maladie |
Pathogène |
Choléra |
Bactérie Vibriocholerae |
SIDA |
Virus VIH |
Ebola |
Virus Ebola |
Tuberculose |
Bactérie Mycobacteriumtuberculosis |
Hépatite |
Virus de l’hépatite |
Covid19 |
Virus sras-cov-2 (coronavirus) |
- maladies à transmission vectorielle : par le biais d’un animal tel qu’un insecte piqueur.Le vecteur est indispensable au pathogène pour effectuer son cycle évolutif : il assure sa maturation et/ou sa multiplication.
Ex. :
Maladie |
Pathogène |
Vecteur |
Paludisme |
Protozoaire Plasmodium |
Moustique anophèle |
Peste |
Bactérie Yersinia pestis |
Puce |
Maladie du sommeil |
Protozoaire Trypanosoma |
Mouche tsé-tsé |
Leishmaniose |
Protozoaire Leishmania |
Phlébotomes |
3) La propagation d’une maladie infectieuse :
Lorsqu’une maladie sévit de façon permanente dans une région précise, on parle d’endémie. Si ungrand nombrede personnes est rapidement contaminédans la population et que la maladie se propage à d’autres régions, on parle d’épidémie, voire de pandémie au niveau mondial.
Le changement climatiquemodifie les aires de répartition des vecteursde certains pathogènes. Il contribue donc à la propagationde maladies dans des régions où elles étaient autrefois absentes.
4) Limiter les épidémies :
Les étudesépidémiologiques permettent de suivre les maladies infectieuses au cours du temps grâce à des indices :
- -la prévalence : nombre de nouveaux cas / population totale x 100
- - l’incidence : nombre total de cas / population totale x 100
- - la mortalité : nombre de décès / population totale x 100
Elles mettent ainsi en évidence les facteurs qui influencent l’apparition et la propagation d’une maladie.
Ces connaissances permettentde lutterindividuellementetcollectivementen mettant en place des mesuresprophylactiques. L’ensemble des mesures à prendre pour prévenir une maladie sont :
- - les campagnes d’informations,
- - les dépistages,
- - les gestes de protection,
- - les mesures d’hygiène,
- - la vaccination,
- - la lutte contre levecteur,
- - les traitements médicamenteux.