Chapitre 2 - La chimie de la perception

Chapitre 2 – La chimie de la perception

 

 

     Les messages nerveux qui se propagent dans les neurones sont de nature électrique. Au niveau des zones de contact entre deux neurones, la nature du message change : il devient chimique.

 

Problématique : Comment certaines substances chimiques agissent-elles dans la transmission du message nerveux ?

 

 

Activité 4 – La chimie de la perception

         A – La transmission synaptique

         B – Les perturbations chimiques de la perception visuelle

 

 

I – La transmission synaptique :   

 

         Les neurones communiquent entre eux par des zones de contact appelées synapses. Les synapses sont caractérisées par un espace de quelques dizaines de nanomètres : la fente synaptique. Le message nerveux ne peut pas franchir cet espace sous sa forme électrique. C’est par l’intermédiaire de substances chimiques, les neurotransmetteurs, que le message est transmis.

         Les neurones pré-synaptiques contiennent des vésicules remplies de molécules de neurotransmetteurs. L’arrivée d’un message nerveux électrique dans le neurone présynaptique déclenche ma migration des vésicules vers l’extrémité du neurone puis la libération des molécules de neurotransmetteurs dans la fente synaptique. Les neurotransmetteurs se fixent à des récepteurs spécifiques situés sur la membrane du neurone post-synaptique. Ceci engendre un nouveau message nerveux électrique, qui va se propager.

         Pour éviter que la stimulation se prolonge, les molécules de neurotransmetteur sont rapidement dégradées. Les produits de dégradation, ou les neurotransmetteurs eux-mêmes, sont recapturés par le neurone pré-synaptique pour être recyclés.

 

II – Des substances qui perturbent la communication nerveuse :

 

1) Les perturbations chimiques de la perception :

 

         La sérotonine est un neurotransmetteur. Elle est libérée dans tout le cortex cérébral  et joue un rôle important dans le circuit nerveux de la perception.

         Certaines substances, comme le LSD, sont qualifiées d’hallucinogènes : elles provoquent des perceptions qui n’existent pas dans la réalité. Ce sont des molécules dont la configuration spatiale (forme 3D) est proche de celle d’un neurotransmetteur, la sérotonine. Le LSD se fixe sur les récepteurs post-synaptiques de la sérotonine et perturbe donc la propagation des messages nerveux. Toutes les perceptions se mélangent alors, ce qui explique les hallucinations.

         D’autres substances altèrent la perception sensorielle :

            - l’alcool diminue le champ visuel est modifie l’appréciation des distances,

- le cannabis perturbe la vision et entraine une perception exacerbée des sons.

 

         2) Les dangers de la consommation des drogues :

 

         Les drogues hallucinogènes provoquent, en plus des hallucinations, des crises de panique et des troubles de la personnalité qui peuvent conduire au suicide. Les hallucinations peuvent persister longtemps après l’arrêt de la drogue : ce sont les flash-back.

En cas d’utilisation répétée, l’organisme s’habitue et réagit de moins en moins fortement : c’est l’accoutumance. L’utilisateur augmente donc les doses pour obtenir le même effet. En cas d’arrêt de consommation, de profonds malaises obligent à reprendre de la drogue : c’est la dépendance physique. L’utilisateur éprouve également le besoin de continuer à se droguer pour se sentir bien (ou ne plus se sentir mal) : c’est la dépendance psychologique.

Toute consommation de drogue engendre des risques sociaux comme l’échec scolaire ou professionnel, les accidents, la marginalisation…

 

 

Exercices : 4 p 87 Cocaïne et tolérance

6 p 88.Accoutumance et ecstasy