Activité 17 - Les impacts des pratiques alimentaires collectives

Problématique : Comment concilier les besoins alimentaires de l'humanité avec la gestion durable de l'environnement ?

A – Les conséquences de l'usage des intrants

1

Quelles sont les causes et les conséquences de l'eutrophisation ?

Document 1

Recenser, extraire et organiser des informations

2

Montrez comment les pesticides peuvent altérer la fonction de procréation.

Document 2

3

Calculez le taux de bioaccumulation du polluant de sa concentration dans les eaux marines à sa concentration chez l'humain (consommateur tertiaire)

Doc. 2 p 244

4

Comparez la quantité d'énergie dépensée pour produire une tonne de maïs irrigué et non irrigué.

Document 3

5

Comparez le volume de carburant utilisé pour produire une tonne de blé en 1950 et en 2010.

 

 

 

 

B – Les conséquences de nos choix alimentaires

6

Calculez le nombre de kilomètres parcourus pour que ce yaourt aux fraises arrive sur la table du consommateur.

Document 4

Manifester de l'intérêt pour les grands enjeux de la société

 

Être conscient de sa responsabilité face à l’environnement et la santé.

7

Construisez le diagramme circulaire de la composition de la ration alimentaire d'un asiatique puis d'un états-unien. Commentez.

Doc. 1 p 246

8

Indiquez les conséquences de la consommation de fruits et légumes hors saison.

Doc. 2 p 247

9

Déterminez l'impact de l'augmentation de la consommation de viande en France sur l'émission des gaz à effet de serre.

Doc. 3 p 247

 

Document 1 : Fertilisation et pollution des eaux :

L'agriculture intensive apporte trop d'azote sur les sols. C'est ce qui ressort du bilan de l'azote du Ministère de l'Agriculture établi pour l'année 2001. Il compare l'azote apporté par les engrais minéraux et les effluents d'élevage, à celui prélevé par les cultures et les prairies. Ces calculs montrent que 750000 tonnes d'azote, soit 19% des quantités apportées par l'agriculture, restent dans le sol. Une fois transformés en nitrates, ils risquent d'être entraînés en partie par les eaux de ruissellement ou d'atteindre les nappes phréatiques par lixiviation.

Les nitrates constituent une nourriture idéale pour les plantes et algues aquatiques, qui se mettent alors à proliférer : c'est l'eutrophisation. Ces végétaux, en mourant, alimentent les bactéries qui prolifèrent à leur tour et consomment le dioxygène de l'eau. Ne pouvant plus respirer, la faune aquatique (poissons, mollusques, crustacés) disparaît.

Dans l'organisme, les nitrates sont transformés en nitrites et en nitrosamines. Les nitrites empêchent l'hémoglobine de transporter le dioxygène, avec un risque accru chez le nourrisson. Les nitrosamines sont connues pour être cancérigènes. La teneur en nitrates maximale admise pour l'eau du robinet est de 50 mg/L. Dans certaines régions de Bretagne, où le lisier issu des élevages intensifs de porcs est épandu dans les champs comme engrais, elle les dépasse largement.

 

Document 2 : Les effets des pesticides sur la procréation humaine

La France est le 3e utilisateur mondial de produits phytosanitaires, et le 1er en Europe. Ces substances actives ont été détectées dans 80% des eaux de surface et 57% des eaux souterraines. On a remarqué des anomalies dans la reproduction des Amphibiens et des Poissons. En terme de santé humaine, l'exposition à certains produits phytosanitaires et associée à des risques cancérigènes, reprotoxiques et neurotoxiques.

Paramètres étudiés

Individus urbains

Individus ruraux

Nombre de spermatozoïdes par mL de sperme (en millions)

106,4

23,9

Nombre de spermatozoïdes mobiles

56,4 %

46,5 %

Fréquence des naissances prématurées

1 %

3,1 %

Fréquence des naissances de faible poids

1 %

2,6 %

 

Document 3 : Un coût en énergie

 

a - Energie consommée pour cultiver un hectare de maïs avec ou sans irrigation (en GJ.ha-1.an-1).

Le rendement des cultures avec et sans irrigation est respectivement de 9 et 6 t.ha-1.an-1.

 

 

Culture non irriguée

Culture irriguée

Carburant

4

4

Fabrication des engrais

12,8

20,3

Irrigation

0

13,2

Séchage des grains après récolte

10,8

16,2

Autres (entretien du matériel, des hangars…)

9,6

9,6

Total

37,2

63,3

 

b - L'usage d'intrants et les dépenses énergétiques pour une culture de blé :

 

 

1950

2010

Intrants chimiques

Fumier (1 fois par an)

Engrais (3 fois par an)

Produits phytosanitaires (4 fois par an)

Tâches mécanisées

Très peu (battage)

Toutes

Volume de carburant (récolte)

2 L. ha-1.an-1

100 L. ha-1.an-1

Nombre d'heures de travail (récolte)

100 h. ha-1.an-1

3,5 h. ha-1.an-1

Rendement en grains

2 t. ha-1.an-1

10 t. ha-1.an-1

 

Document 4 : Combien de km dans mon assiette ?

Un fabriquant Allemand de yaourts nous renseigne sur les trajets parcourus par les matières premières pour atteindre son usine de Stuttgart, puis par ses produits pour atteindre la table des consommateurs.

Le pot en verre : Du sable est acheminé de Cologne à Neubourg pour être transformé en pot de verre. De là les pots gagnent Stuttgart. 708 km

Le lait est récolté dans plusieurs fermes avant d'être envoyé à Stuttgart. 45 km

Les fraises sont récoltées en Pologne puis transformées en confiture à Aix La Chapelle, avant d'être acheminées à l'usine de Stuttgart. 1497 km

Le sucre de betterave : Les betteraves sont cultivées près de Stuttgart, puis envoyées à la raffinerie de Offenau. Le sucre est alors envoyé chez le fabriquant. 113 km

Les ferments lactiques viennent de Niebüll. 849 km

Les couvercles en aluminium : L'Al vient de Cologne, est transformé à Weiden, puis expédié à Stuttgart. 828 km

L'étiquette :     Le papier vient d'Uetersen. Il est imprimé à Kulmbach. 901 km.

La colle vient de Düsseldorf. L'étiquette est collée à Stuttgart. 410 km

L'emballage :    Les pots sont conditionnés dans un emballage en carton produit à Varel. 657 km

Le film plastique vient de France. 712 km

Les cartons de transport : Ils sont importés d'Autriche. 655 km

Le papier d'emballage vient de Frechen. 314 km

Ils sont transformés à Offenau avant d'être expédiés à Stuttgart. 68 km

La colle est fabriquée à Lunebourg à partir des matières premières provenant de Hambourg. Les cartons sont alors collés à Stuttgart. 690 km

La distribution et la consommation : Le parcours moyen de l'usine à un consommateur du sud de l'Allemagne est de 668 km. Une fois dans le réfrigérateur, il est fréquent que l'on tarde à finir le pack de yaourts et que celui-ci se périme. C'est ainsi qu'1 yaourt sur 4 finit à la poubelle…